La vie ne se passe jamais comme prévu. Il y a toujours des imprévus qui viennent bouleverser nos plans, et le pire, c’est qu’on le sait. On l’a tous déjà vécu, mais comme la vie continue, on oublie vite. Là, je suis en plein dedans, et honnêtement, mes émotions sont un vrai brouillon, impossible à déchiffrer.
Tout a commencé avec une tempête de neige en Ukraine. Résultat : nos valises ne sont toujours pas arrivées dans notre entrepôt. J’avais anticipé un petit retard, mais jamais je n’aurais imaginé qu’il durerait plus d’un mois. Ça a été difficile à gérer, mais c’est ça, l’entrepreneuriat : il faut affronter les galères et trouver des solutions. J’aime dire qu’un problème a toujours 100 solutions, il suffit juste de prendre le temps de réfléchir. D’habitude, c’est ma philosophie, mais cette fois-ci, c’était différent. J’étais bloqué, frustré, énervé de ne pas tenir mes engagements. Et au lieu de chercher une solution, je me suis juste plaint auprès de mon fournisseur, qui, soyons honnêtes, ne contrôle pas la météo non plus.
J’ai traîné dans cette frustration jusqu’à ce qu’un ami entrepreneur me pose la question qui change tout : "OK, je vois, mais tu comptes faire quoi alors ? C’est quoi tes autres solutions ?" Et là, honnêtement, je n’en avais pas. On a brainstormé ensemble, trouvé quelques idées, mais rien de bien poussé. C’est seulement en rentrant chez moi que je me suis posé pour réfléchir sérieusement.
Le lancement est retardé, et je vous le dis : c’est acté. Mais je vous promets une chose : quand je vais annoncer la prochaine date de lancement, elle ne changera pas. Parce que je veux que vous voyagiez avec nous, que vous découvriez le monde avec audace. Il est temps d’oser.
Mais comme si ça ne suffisait pas, un autre événement est venu tout chambouler. Le cyclone Chido a frappé de plein fouet mon île natale, Mayotte. Là-bas, vivent ma mère, ma grand-mère, et une grande partie de ma famille. Ce cyclone a tout détruit : maisons, réseaux, électricité… tout. Pendant une semaine, aucune communication n’était possible. Mentalement, c’était une épreuve indescriptible. Ne pas pouvoir parler à ma mère, ne pas savoir si elle va bien, entendre des bribes de nouvelles disant que certains villages sont "sains et saufs", mais comprendre que ça veut juste dire "pas morts"… C’est une torture mentale.
Cette fois-ci, je n’ai pas voulu me laisser abattre. Au lieu de rester impuissant, j’ai décidé de me battre, à mon échelle. Et c’est comme ça que l’idée m’est venue : vendre nos protège-passports et nos étiquettes de valise, avec une partie des bénéfices dédiée à aider les gens sur place. Je voulais récolter le plus de fonds possible pour soutenir les associations locales qui agissent directement sur le terrain.
Avec l’aide de proches, on a aussi réussi à organiser des collectes. À Lyon, à Valence, à Paris, on a rassemblé des vêtements, de la nourriture, des produits de première nécessité. On n’est pas restés les bras croisés à se dire qu’on ne pouvait rien faire. On a agi.
Finalement, les réseaux ont commencé à revenir sur l’île, et j’ai enfin pu parler à ma mère. Elle va bien, mais elle est encore sous le choc de la violence du cyclone. Elle m’a dit que là-bas, les gens ont besoin d’aide : ils ont faim, ils ont soif, mais il n’y a rien. Et l’aide officielle, quand elle arrive, reste bloquée dans la capitale, sans aller dans les villages plus reculés.
On lui envoie de l’argent pour acheter de la nourriture dès que les magasins rouvriront. Mais même ça, c’est compliqué : les distributeurs sont souvent hors service. La voir galérer comme ça, c’est dur, vraiment dur.
C’est pour ça que je fais appel à vous. Vous pouvez contribuer, vous aussi, en échange de nos accessoires de voyage. Soyons solidaires, aidons à notre échelle. Tout l’argent récolté nous permettra d’aider concrètement les personnes dans le besoin sur place : en achetant de la nourriture, en préparant des repas, en apportant un peu d’espoir.
Alors, si vous pouvez, rejoignez-nous dans cette démarche. Chaque geste compte. Merci pour votre soutien. ❤️
